La bonne âme du Se-Tchouan
texte Berthold Brecht
traduction Marie-Paule Ramo, Dorothée Decoene
mise en scène Anne-Margrit Leclerc
avec Sylvie Amato, Stéphanie Farison, Laurent Fraunié, Hervé Lang, Nadine Ledru, Laëtitia Pitz, Valéry Plancke, Yves Thouvenel
musique Ivan Gruselle
son François Cacic
scénographie Grégoire Faucheux
lumière Guillaume Lorchat
costumes Alexandra Wassef
production Théâtre du Jarnisy, Jarny
création 6 novembre 2008, Théâtre de Verdun
photographies Stéphane Mohamed
Une esthétique éclectique à l'image d'un bonze en habit traditionnel téléphone portable à l’oreille. Une Bonne âme contemporaine, donc : éclectique, hétéroclite, pas anachronique.
"La capitale du Se-Tchouan, à demi européanisée" :
Echafaudages : échoppes, baraques, dortoirs.
Planches : planchers, palissades, paillasses.
Fils : électriques, à linge, à rideau brechtien.
Un banc, un réverbère, des passants.
Logos publicitaires, enseignes lumineuses, images de propagande :
Des canettes de Coca-cola dans la palanche du marchand d’eau, la carotte du débit de tabac de Shen Té, le portrait de Shui Ta sur soie rouge.
Dans une carriole se cachent, pour se changer et s’échanger, Shen Té et Shui Ta.
Dans le petit débit de tabac comme dans les échafaudages attenants alignés sur le proscenium s’entassent les protagonistes exposés au public.
Au lointain, d’autres interprètes et d’autres personnages se costument et s’habillent : les attentes-présences des interprètes-personnages habitent le "quartier de misère" ; leurs déplacements et détours inventent une rue, des venelles, une place.
Dans son abri, seul Wang, le porteur d’eau et de poésie, échappe à cet urbanisme et ses architectures : l’espace se dilate, un paysage peint transparaît, et les Dieux apparaissent.